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Mardi 25 septembre 2007 | ||
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![]() | «Chacune des banques centrales a fait ce qu’il fallait dans le contexte actuel» | |
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![]() | Réunis à Lausanne, Jean-Claude Trichet et Jean-Pierre Roth se sont entretenus avec «L’Agefi» à propos de la crise et de la réaction des banques centrales. | |
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![]() | propos recueillis par Mathilde farine et levi-serg | |
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![]() | La correction que nous vivons a largement dépassé la crise du subprime, estime Jean-Claude Trichet, gouverneur de la Banque centrale européenne (BCE). En visite à l’Université de Lausanne vendredi, le temps d’une conférence organisée par la Fondation Jean Monnet pour l’Europe, le banquier central s’est prononcé, aux côtés de Jean-Pierre Roth, président de la Banque nationale suisse (BNS), sur les effets de cette crise, le rôle des banques centrales pour l’endiguer, de même que sur les critiques qui leur ont été adressées. Quelle est votre appréciation des effets de la crise du subprime? Jean-Pierre Roth: Il me semble que les appréciations sont les mêmes partout. Nous constatons sur le marché interbancaire une situation de méfiance qui a conduit à un élargissement des spreads. Chez nous, cela s’est traduit par une montée du taux d’intérêt Libor jusqu’à 2,9% il y a dix jours. Ce taux étant notre objectif, cette évolution a entravé notre politique. Nous avons décidé, en relevant notre fourchette objective, de viser un taux de 2,75%. Le marché nous a totalement suivis puisque c’est le taux qui prévaut désormais. Jean-Claude Trichet: Nous avons observé une correction qui s’est manifestée dans un certain nombre de marchés et qui a concerné de nombreux actifs à la suite de ce qui a été observé dans les crédits hypothécaires américains, dits subprimes. Cette correction avait été considérée comme probable auparavant. Il faut maintenant veiller à ce qu’elle se passe de la manière la plus ordonnée possible. Des événements de ce genre engendrent toujours des épisodes turbulents, avec un haut niveau de volatilité, et peuvent finalement dépasser ce qui serait la correction opportune. Nous restons donc alertes. Heureusement, les banques centrales ont fait ce qu’il fallait dans les circonstances actuelles. Chacune dans le cadre de ses responsabilités propres dans des économies ayant des caractéristiques différentes et avec des instruments d’intervention spécifiques sur les marchés monétaires. Par conséquent, la Fed a fait ce qu’il fallait en baissant ses taux directeurs de 0,5% la semaine dernière? J.-C. T.: Je considère que chaque banque centrale fait ce qu’elle doit faire dans son environnement propre. Ces environnements sont tous différents. La Suisse a augmenté ses taux, la Fed a agi différemment. Le subprime touche une minorité de la population américaine qui, de plus, constitue une proportion faible de la demande intérieure. L’impact de l’effet négatif sur l’ensemble de l’économie devrait donc être négligeable. Cela peut-il signifier que nous n’avons pas connaissance de toutes les données dont disposent par exemple les banquiers centraux ou les acteurs privés? J.-C. T.: Tout d’abord, à la BCE, nous nous en remettons largement aux analyses de la Fed. Ensuite, comme je l’ai déjà mentionné, le marché du subprime a joué un rôle dans la correction des marchés, mais cette dernière a dépassé les subprimes eux-mêmes. Les effets de la crise du subprime ont-il été surévalués, au vu, par exemple, des résultats des grandes banques américaines, nettement meilleurs qu’attendu? J.-C. T.: Dans des circonstances comme celles-ci – correction de marché avec phases de turbulences – nous avons toujours dit que la lucidité dans l’appréciation de la situation, la justesse dans les décisions prises, mais aussi le sang-froid étaient très importants. Il ne faut ni sous-estimer ni surestimer l’impact des chocs. Les économistes citent souvent la différence d’objectifs entre la Fed et la BCE. Cette différence est-elle, selon vous, Monsieur Trichet, superflue et reflète-t-elle une mauvaise compréhension du mandat de votre institut? J.-C. T.: Je crois que cela demande à être expliqué inlassablement. D’abord, nous avons un mandat clair qui nous a été donné par les démocraties européennes. Ce mandat premier, fixé par 27 Etats démocratiques, nous demande d’assurer la stabilité des prix. Leur raisonnement à tous étant qu’en assurant cette stabilité nous créons l’une des conditions nécessaires à la croissance soutenable à moyen et long terme et à la création d’emplois durables. Les Européens n’ont pas inventé cela. Il y a aujourd’hui un consensus mondial sur ce point. Interrogez mon collègue américain, il vous dira que la stabilité des prix est une condition nécessaire pour garantir la croissance et l’emploi. Pourtant il faut l’expliquer encore et encore. Le président français Nicolas Sarkozy reproche à la BCE d’avoir propulsé l’euro à son niveau actuel, ce qui entraverait la croissance de la zone euro. Observez-vous au sein de la zone monétaire des critiques similaires ou des réserves? J.-C. T.: La crédibilité de la BCE est solidement ancrée au niveau européen et mondial parce que l’ensemble des observateurs et des participants du marché savent que nous sommes totalement indépendants. Par ailleurs, les différents gouvernements ont formé un collège qui s’appelle l’Eurogroupe et que préside le premier ministre du Luxembourg. L’Eurogroupe a été très positif sur l’action de la BCE lors de sa dernière réunion à Porto. En quoi l’entrée de nouveaux pays dans l’Union européenne et dans la zone euro peut-elle changer la manière de gérer la politique monétaire? J.-C. T.: Par définition, les nouveaux entrants doivent avoir satisfait aux critères de convergence de Maastricht. Ainsi, tout est fait de manière à préserver totalement la crédibilité de la banque centrale européenne et de l’ensemble de l’Union économique et monétaire que nous constituons. Je rappelle également que nous avons changé le système de prise de décision, celui-ci tenant désormais compte du fait que nous nous retrouverions à terme beaucoup plus nombreux. Les critères de Maastricht ne sont-ils pas trop contraignants pour les candidats à très forte croissance mais, par définition, à forte inflation? N’y a-t-il pas là un dilemme? J.-C. T.: Personne ne souhaite modifier le Traité de Maastricht. Le problème des pays en rattrapage n’est pas nouveau. Je suis convaincu que, progressivement, ces nouveaux membres démontreront qu’ils satisfont les critères du traité comme viennent de le faire la Slovénie d’abord, Malte et Chypre ensuite. Angle-«Nous n’avons en aucune manière cautionné les mauvaises pratiques en matière de gestion bancaire» Les banquiers centraux se sont efforcés de prévenir les investisseurs du danger, à terme, qui pourrait naître des spéculations frénétiques sur les différentiels de taux. Aujourd’hui, pourtant, vous êtes les cibles d’attaques virulentes. Comment réagissez-vous à cela? J.-C. T.: Je n’ai pas vu d’attaques. A quelles attaques vous référez-vous? Les banques centrales auraient réagi trop tard, par exemple… J.-C. T.: Personne n’a blâmé les banques centrales à ma connaissance. La BNS a-t-elle été accusée? (rires) J.-P. R.: J’ai fait des vagues en janvier dernier en marge du Forum de Davos lorsque j’ai déclaré à la télévision alémanique qu’il fallait faire attention, que les marchés connaissaient une phase d’euphorie, que les évolutions conduisaient à des prises de risques inconsidérées, que les primes de risques étaient tombées à des niveaux historiquement bas. Dans nos discours, nous avons rappelé à plusieurs reprises que la conjoncture était bonne mais que des facteurs déstabilisateurs étaient présents. La correction est intervenue. Je pleure aujourd’hui, dans le sens qu’elle aurait dû intervenir il y a douze mois. Mais je souris aussi dans la mesure où, heureusement, elle se produit maintenant et non dans douze mois. Nous faisons ce qu’il faut faire sur les marchés et nous n’avons pas le sentiment d’être accusés de ne pas avoir vu venir le problème et pris les mesures nécessaires. J.-C. T.: Nous avons des messages qui nous parviennent parfois bruyamment, mais je n’ai pas entendu celui-là. J.-P. R.: En revanche, l’augmentation de la liquidité et de son abondance sur le marché a été parfois une critique. Je rappellerai simplement que, concernant la Suisse, notre taux directeur était à 0,25% en mars 2003, il est maintenant à 2,75%. Au Japon, il est passé dans le même temps de 0,1% à 0,5%. Nous avons fait un ajustement très puissant des taux. On nous a même reproché de les ajuster. On ne peut pas nous reprocher les deux à la fois! J.-C. T.: Les observateurs ont le droit de se contredire! C’est un grand privilège qu’ils partagent parfois avec les journalistes et les économistes, mais que nous n’avons pas nous-mêmes (rires). Plus sérieusement, on reproche parfois aux banques centrales des taux trop bas qui encouragent la spéculation, puis, quelque temps après, les mêmes leur font le reproche de taux trop hauts et d’entraver la croissance. Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent d’avoir injecté des liquidités et ainsi cautionné de mauvaises pratiques en matière de gestion bancaire? J.-C. T.: C’est un contresens complet sur ce que nous faisons. Nous n’avons en aucune manière cautionné quelque mauvaise pratique que ce soit. La BCE a tout simplement protégé ceux qui s’étaient bien comportés contre ceux qui, ayant adopté une attitude très risquée, perturbaient considérablement le marché monétaire. Ce que nous avons fait a d’ailleurs été bien compris par l’ensemble de ceux ayant eu un comportement sage. L’intervention sur les marchés a été exécutée de manière très professionnelle. – (Propos recueillis par Mathilde Farine et Levi-Sergio Mutemba) Angle-La conjoncture suisse toujours au beau fixe Lors de la dernière estimation trimestrielle de la BNS, vous aviez soutenu que l’économie suisse était robuste. Ce constat est-il toujours valable? J.-P. R.: Tout à fait. Nous n’avons pas eu de données supplémentaires. Etant donné les incertitudes qui entourent les marchés financiers, nous savons que les risques sont orientés vers le bas. Mais les indicateurs conjoncturels les plus récents pointent vers une croissance satisfaisante, à hauteur de 2,5% pour cette année. Ce qui signifie que le deuxième semestre sera de l’ordre de 2%, contre 3% au premier semestre. Pour 2008, nous attendons un chiffre de 2%, ce qui est conforme à notre potentiel. Soutenir le franc suisse n’est pas votre objectif en soi, mais il a une certaine importance actuellement… J.-P. R.: Dans toutes les circonstances, notre appréciation de la situation tient compte du marché des changes puisque les prix des biens importés jouent un rôle dans la formation de l’indice général des prix et de l’évolution de l’inflation. Une tendance différente du franc peut changer notre appréciation de la situation. – (Propos recueillis par Mathilde Farine et Levi-Sergio Mutemba) | |
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